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Lydie
Poisson

Thérapeute et organise
des constellations familiales

Lydie, tu es psychogénéalogiste, en quoi consiste ton travail ? 


Mon travail consiste à accompagner les personnes par le biais de leur histoire familiale, mais plus spécifiquement à entrer en dialogue avec cette histoire - j'ai inventé le terme de

Psychogénéalogue Dialogue avec mon arbre. Je sers de médiateur entre la personne et son arbre généalogique. Je l'aide à regarder les liens existants faits de toxicité ou d'amour, à comprendre les mécanismes mis en place dans leur système d'origine, à accéder à l'héritage légué par les aînés fait de forces, de faiblesses, de secrets et de non-dits, afin de découvrir ou de redécouvrir des talents, d'accéder à ces nouvelles ressources et ainsi de lâcher les entraves familiales.

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Comment se passent les constellations familiales ? 

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Nous sommes faits de mémoires et réagissons consciemment ou non à celles-ci. Nous faisons partie d’un système familial, amical, professionnel, et nous nous y conformons ou non. Lorsqu’il devient évident que les tiraillements internes nous empêchent de créer notre vie et/ou notre espace, ces mémoires deviennent perturbantes, encombrantes, inutiles… Alors il est peut-être juste à ce moment-là de pouvoir regarder autrement, afin d’ouvrir une porte sur un présent salvateur.

 

Les Constellations familiales, initiées par Bert Hellinger, nous informent sur notre état en l’instant par le biais de la relation que nous entretenons avec nos conditionnements, nos souffrances, nos traumatismes, nos mémoires, notre famille, notre relation à nous-mêmes. Il convient alors de lâcher ces mécanismes pour intégrer le potentiel créateur de notre vie.

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Comment se passe une constellation familiale ?

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Les participants – ou constellés – qui souhaitent faire leur constellation vivent le processus suivant :

lors d’un bref entretien avec le thérapeute devant le groupe, la personne expose la raison qui l’amène à faire sa constellation. Cette personne choisit ensuite parmi l’assistance des substituts pour les membres de sa famille (actuelle ou d’origine) et pour elle-même, les dispose dans l’espace les uns par rapport aux autres, puis prend place dans l’assistance.

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Le facilitateur - le thérapeute - est en lien avec les représentants pendant que le constellé regarde le processus. La constellation mise en place, le constellé se voit confronté à une partie de son histoire niée ou ignorée jusque-là.

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En déplaçant les substituts au moyen de phrases et de gestes rituels, se dégage un mouvement où chacun peut se sentir bien et à SA place. Les représentants sont susceptibles d’être choisis dans les constellations. Ils se mettent au service d’un groupe afin que des personnes puissent travailler et éclaircissent une problématique, un mal-être, une angoisse ou une demande bien particulière.

 

Quels sont les bienfaits des constellations familiales sur la santé ?

 

Que l'on soit atteint d'une maladie et quelle que soit sa gravité, la santé est un équilibre subtil entre l'expression des émotions, la nourriture, les sentiments, les croyances, l'environnement, la capacité à accueillir les évènements, les relations dans son propre réseau - familial, amical, professionnel, l'intégration dans la société, l'exercice physique, la possibilité de se sentir utile aux autres ... Et la transmission inconsciente des traumatismes non intégrés par nos ancêtres. 

 

Faire une constellation - ou plusieurs - permet de prendre conscience des liens qui interagissent entre la personne et sa maladie ; est-ce que c'est mon histoire, mon épreuve ? Ou est-ce celle d'un de mes ancêtres qui n'a pas pu être regardée à ce moment-là dans ce contexte particulier et dont je suis le dépositaire ?  Il s'agira de regarder et de redonner l'histoire, l'évènement à son (ou ses) auteur(s), de prendre conscience des deuils non faits, de libérer les émotions non exprimées afin de redonner du mouvement à la vie.

 

L'intérêt de faire une constellation est de se donner une possibilité supplémentaire afin d'avancer vers la santé. C'est l'ensemble des thérapeutiques mises en place qui permettent à la personne de pouvoir prendre sa vie en main et là, en l’occurrence, sa maladie en main. Pas de changement sans conscience. Les soins proposés seront d'autant plus efficaces que la conscience aura été éclairée.

 

 

Quels sont les conseils que tu aimerais donner à une personne qui vient d'apprendre qu'elle est malade ? 

 

Par principe, je n'aime pas donner de conseils, mais plutôt des pistes de réflexion :

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  • Parler, parler à une personne de confiance afin d'exprimer tous les ressentis qu'elle vit, que ce soit par rapport à la maladie, à l'annonce de la maladie, à la situation familiale, à la thérapeutique mise en place, au futur, parler de tout ce qu'elle a envie.

  • Ne pas rester seul. Un ami c'est bien, mais c'est un ami. Alors choisissez une personne neutre, ce sera plus efficace et vous conserverez votre ami.

  • Prendre le temps de se respecter, de prendre d'autres avis médicaux, de se sentir en confiance vis-à-vis de ceux qui vont l'accompagner sur ce chemin - médecins, famille, amis, psychothérapeutes, collègues de travail.

  • Exprimer ses désirs en matière de soins et se créer un réseau bienveillant et complémentaire.

  • Aller regarder son histoire familiale par le biais de la psychogénéalogie ou des constellations ! Çà, je ne pouvais pas le laisser passer.

  • Prendre le temps de se faire plaisir - un ciné, un bouquin, une balade, de la musique, danser, un bon repas, dessiner, méditer, respirer... ne pas s'oublier.

  • Faire une liste de vos envies.

  • Se coucher avec l'image d'une jolie chose ou d'un sourire de la journée - même si cela n'a duré que quelques secondes.

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Si tu veux ajouter quelque chose, n'hésite pas !

 

Carl Gustav Jung disait : « Nous ne sommes pas là pour guérir nos maladies, mais nos maladies sont là pour nous guérir. » Alors, que vient me dire cette « mal-à-dit » sur moi, ma vie, mes envies, mes joies, mes peines, mes espérances, mes relations, mes chagrins, mes qualités, mes défauts, mes capacités, mes ressources ?


Finalement, cette maladie va peut-être m'apporter la solution à quelque chose d'essentiel chez moi et me montrer le chemin pour vivre !

 

Ah si ! Pour finir ... Une amie un jour m'a dit : « Lydie, oui c'est beaucoup et c'est énorme ton projet ! Alors ! Tu sais ! c'est comme l'éléphant, une cuillère à la fois ! »

Eliane de Kerchove, 
Psycho généalogiste
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