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Préface du journal de bord 
Martin, 20 ans, l'histoire d'une renaissance

Je suis Martin, j’ai 21 ans. Comme 385.000 personnes en 2016, j’ai appris que j’étais

l' "heureux" détenteur d’un cancer. En effet, depuis le 9 décembre, jour où ma vie d’étudiant classique a été complètement bouleversée par cette nouvelle, nous nous battons contre mon cancer des muscles. 

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Je dis « nous », car avec du recul, il est évident que cette aventure je ne la vis

et ne la poursuis pas tout seul. Tout au long de ce chemin, qui pourrait s’apparenter à des montagnes russes, de nombreux acteurs sont entrés en jeu pour m’aider,

me soutenir et me donner envie de vivre.

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Depuis le début, avec mes amis, ma famille et mon amoureuse, nous avons

toujours fait en sorte qu’il ne réside aucun tabou autour de la maladie, que l’on puisse en parler librement comme un fait de vie.
 
C’est pourquoi, avant même les résultats de la biopsie, nous avions donné

un prénom à l’affreuse tumeur qui squattait ma jambe depuis quelques temps.

Nous l’avons appelée Étienne, sans aucune rancœur envers les Étienne, mais simplement parce que ce prénom nous évoquait un personnage de notre

jeunesse qui n’était jamais à sa place, et d’une lourdeur sans nom.
 
Après Noël, mes sœurs et ma mère ont organisé la soirée
« Let's Fuck Etienne »,
pour là encore briser les tabous autour de ma maladie et commencer
de la meilleure manière qui soit mon parcours de traitement qui démarrait
le lendemain de la soirée. Et surtout nous montrer à tous les cinq, que nous étions entourés des meilleurs, venus par familles entières nous donner leur soutien,
et aussi nous dire que durant les longs mois qui allaient suivre, aucun de nous
ne serait jamais seul.
 
C’est ce jour, que le terme « paillettes dans les yeux » est concrètement entré
dans ma vie. Grâce à eux, mon quotidien, dans l’horreur de la maladie, des différentes nouvelles, bonnes et mauvaises, s’est agrémenté, de milliers de moments d’intense bonheur. Précieux moments qui n’auraient certainement
pas existé sans ce maudit Etienne.
 
Je réalise que ces derniers mois, ont surement été à la fois les pires

et les meilleurs de ma vie. Mon quotidien a été bercé de nombreux rendez-vous médicaux, des plus belles soirées, des plus beaux moments d’amour, de joies,

des plus belles discussions et des plus belles émotions.
 
Et cela je le dois à toute cette chaîne, dont nous sommes chacun un maillon,

les amis, les médecins, la famille, les thérapeutes, l’école, tous…
 
C’est grâce à eux, et pour eux que je me bats. 
Martin Le Ferrand

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