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Florentine
d'Aulnois Wang

Psychothérapeute Gestalt
et thérapeute de couple Imago

Florentine, qui es-tu, comment es-tu devenue psy ? 
 
Dès l’âge de 14, 15 ans je savais que je voulais être thérapeute et que j’avais un « potentiel ». Tous les professeurs que je rencontrais me décalaient de mon projet et j’ai fini par faire Sciences-Po. Je suis rentrée dans le privé, et c'est lors de ma première grossesse, ce temps de pause, que j’ai senti la nécessité pour moi de revenir à mes premières amours professionnelles. J’ai fait table rase pour devenir psy. Suite à un stage de couple Imago avec mon mari, que nous faisions pour nous en tant que couple, j’ai trouvé tellement de réponses dans cette approche que j’ai orienté tout mon travail autour du couple. Pour devenir Présidente de l’Association Imago France et ne me consacrait plus qu’au couple. 


Comment travailles-tu, en quoi aides-tu les personnes malades ? 

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L’approche Imago, la Gestalt, et ma propre expérience de couple me permettent d’offrir un espace temps dans lequel tout peut se dire. Le container du dialogue Imago et de ma présence au service de l’amour ouvrent la possibilité de pouvoir échanger intimement sur les blessures émotionnelles. Et de repérer, comment on revit chacun les blessures émotionnelles de nos enfances, comment on choisit l’autre pour se réparer de ses blessures. Le principe de l’Imago est de regarder comment on tombe amoureux d’une personne qui va nous amener à traverser ce que l’on a de plus difficile à vivre émotionnellement. D’où le conflit qui est une occasion de nous ramener à plus de vie si l’on regarde ensemble les racines inconscientes. 


Y a t’il des expériences que tu aimerais partager ? 

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Un des accompagnements qui m’a le plus marquée était un couple dont un enfant était malade de leucémie. Le couple s’était totalement déconnecté l’un de l’autre car ils craignaient de faire plonger l’autre en exprimant leurs émotions. Chacun avait choisi de rester seul avec ses émotions pour protéger l’autre de sa propre souffrance. La cellule couple n’arrivait plus à fonctionner pour accompagner l’enfant. Cela avait été tellement touchant de les accompagner à échanger au cœur de la peur et la tristesse qu’ils vivaient et de leur apprendre à oser exprimer les mots ensemble. Ils ont pu être totalement partenaires pour la suite de la maladie à des niveaux insoupçonnés. 

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Je pense à un autre couple dont l’un des deux est malade, les dialogues leurs permettent de se rencontrer et d’être connectés dans l’intime face à toutes les émotions que la maladie fait surgir. Comme le message d’Oscar et la Dame Rose, d’Eric Emmanuel Schmitt. Une dame qui visite un petit garçon qui va mourir... ils regardent ensemble l’intensité de la vie pour le meilleur et pour le pire. Toutes les études montrent que la longévité et la qualité de nos vies dépendent de qualité de nos liens et de la façon dont on peut éclairer ce qui nous est arrivé petits. Le couple est le pilier qui va porter l’épreuve et il a vraiment besoin de prendre soin de lui et de faire de la place pour être une vraie ressource dans l’épreuve au long cours. La maladie comme toutes les crises de vie est un appel à mettre de la conscience sur nos sacs-à-dos émotionnels de l’enfance et de faire de la place à notre véritable être. Se poser la question sur nos choix de vie, c’est une occasion magnifique de recaler nos choix, nos amitiés, nos amours, nos métiers, notre lieu de vie…Tout quoi ! Le couple doit rester une priorité quand la famille est touchée par la maladie. 

Violaine Courret
Psychologue clinicienne
et thérapeute EMDR 
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